Investir le temps long pour comprendre et vaincre la dérive totalitaire
Investir le temps long c’est comprendre le présent dans un contexte civilisationnel millénaire, mais c’est aussi placer nos actions dans un horizon qui dépasse notre espérance de vie.
Pour la majorité de la population, la crise de la C19 a provoqué un état de sidération alimenté par un narratif de peur et a conduit à l’enfermement physique et mental. Pour un groupe plus restreint, la crise a été un choc puissant provoquant une prise de conscience et le passage à l’action. Refusant le dogme scientiste et le suivisme de la bien-pensance, certains citoyens ont assumé leur souveraineté individuelle et entrepris de déconstruire une vision/illusion du monde où les défenseurs institutionnels de la démocratie et de l’économie de marché agissent pour le bien commun.
Quatre ans après son déclenchement, nous avons beaucoup appris sur les origines de la crise de la C19 ainsi que sur ses grands protagonistes et sur les moyens sans précédent mis en œuvre à l’échelle mondiale pour assurer le succès de l’ “opération”. Corruption systémique, contrôle des ONG par des intérêts privés, formatage du narratif par des médias aux ordres, rôle central du complexe militaro-industriel américain, censure des réseaux sociaux, collaboration de Big Tech avec les instances gouvernementales, omerta imposée par les ordres professionnels, ostracisation des “récalcitrants”, l’ampleur et les ramifications de ce qui passera certainement à l’Histoire comme le plus grand crime contre l’Humanité oblige à remettre en question l’ensemble de notre modèle de société et au-delà le devenir de notre civilisation.
Au vu des agissements des gouvernements et des organisations internationales comme l’Union européenne, l’ONU, l’OMS et le Forum Économique Mondial, pendant la crise sanitaire, l’ensemble des autres crises (climatiques, économiques, sociales, migratoires) apparaissent comme autant d’opportunités d’instrumentalisation pour la mise en place d’une technocratie totalitaire.
Malgré les initiatives citoyennes, le travail d’investigation de “vrais” journalistes et les preuves accablantes des méfaits associés à la gestion de la crise sanitaire, les divers crimes ne sont pas instruits par la justice, les coupables sont toujours en poste, la population générale reste hypnotisée par la succession des narratifs officiels et surtout la guerre contre les peuples continue de plus belle. Une guerre dite de 5e génération où l’enjeu est le contrôle des esprits et donc des comportements des populations.
Les citoyens refusant ce déferlement totalitaire et soucieux de créer une nouvelle réalité se trouvent dans un rapport de force totalement asymétrique dans lequel la confrontation directe est vouée à l’échec. Dans un tel contexte, l’arme de prédilection de Samson contre Goliath est probablement le temps.
Investir le temps long c’est comprendre le présent dans un contexte civilisationnel millénaire, mais c’est aussi placer nos actions dans un horizon qui dépasse notre espérance de vie.
L’Histoire nous montre que les empires s’effondrent généralement sous le poids de leur propre système autocratique. L’empire technocratique mondial naissant n’échappera pas aux lois naturelles condamnant les organismes sclérosés à la mort. Le contrôle absolu du vivant dont rêvent les dictateurs et les transhumanistes est une pulsion délétère qui ne peut se conclure que de manière dramatique. Le déclin et la dissolution des empires de l’antiquité se sont parfois déroulés sur des siècles, gageons que les technologies modernes agiront comme un accélérateur dans le processus d’auto-destruction des nouveaux empires.
À la lumière du temps long, on comprend que la situation actuelle est le résultat d’une évolution millénaire de la manière dont les Hommes ont envisagé leur rapport aux autres, à la nature et à la spiritualité. La dérive totalitaire et technocratique actuelle s’inscrit dans cette domination de la vision matérialiste du monde propre à l’occident.
Est-ce à dire qu’il s’agit de rester passif en attendant la mort naturelle du monstre ?
Certainement pas.
La mobilisation et l’action demeurent indispensables, mais prendre la mesure des cycles du temps long nous oblige à adapter nos stratégies en conséquence.
La prise du pouvoir global par les grands argentiers et les profiteurs de guerre n’est possible qu’avec la complaisance des peuples. Une complaisance qu’il faut entretenir par tous les moyens allant de la peur à l’avidité et qui se traduit aujourd’hui hui par la guerre de 5e génération.
Gagner le cœur et les esprits des populations soumises à la pression économique et sociale afin de stimuler un sursaut citoyen est un travail de longue haleine.
Combien de crises et de resserrements totalitaires devrons-nous traverser avant qu’une masse critique d’individus parviennent à se libérer de leurs croyances et de leurs conditionnements aliénants ?
Combien de générations avant que de véritables leaders éclairés et bienveillants puissent voir le jour pour réformer les institutions et se consacrer à la préservation du bien commun ?
Combien de décennies avant un l’avènement d’un éveil spirituel de grande ampleur ?
Voilà un ordre de grandeur temporel qui dépasse l’horizon de nos vies et probablement aussi celle de nos enfants.
Habitués aux gratifications instantanées du confort moderne et à la tyrannie du temps réel, nous devons sortir de nos cocons numériques et réapprendre l’humilité et l’abnégation nécessaires à l’engagement pour une cause dont nous ne verrons sûrement jamais l’aboutissement.
Investir le temps long nous conduit naturellement à privilégier la fécondité de nos initiatives et la résonance de nos actes plutôt que la recherche de résultats immédiats.
La profondeur et la richesse des rapports humains, en particulier dans l’éducation et la transmission de savoir-être, deviennent alors primordiales.
La recherche permanente d’alignement et de cohérence en pensées, paroles et actes, et le témoignage vivant qu’elle représente sont alors plus forts que n’importe quel prêt-à-penser imposé par des entités désincarnées.
Finalement, investir le temps long avec fortitude tout au long d’une vie n’est possible qu’avec un ancrage solide dans la spiritualité, seule capable de nourrir l’espérance en la capacité de l’Homme à affirmer son essence divine.
Comme des générations d’hommes et de femmes avant nous, nous devons prendre la véritable mesure des efforts et des sacrifices nécessaires afin de donner une chance à nos enfants et à leurs descendants de vivre dans la dignité et la liberté.
Cher M. Besançon. Votre synthèse de la situation dans la quelle nous vivons et qui a des racines millénaires, est criante de vérité et sagesse.
Il m'arrive de penser que la vie nous envoie parfois des signes. Rien que cette semaine votre demande de connection sur LinkedIn a été le troisième message que j'ai reçu, dont les deux précédents sont par des interlocuteurs que j'ai connu au cours de la crise C-19 et avec lesquels j'ai collaboré, qui invitent à une prise de conscience de la spiritualité et son caractère immatériel et intemporel.
J'ai envie de partager avec vous une partie d'un essai en cours de rédaction qui m'a été inspiré par les leçons de la crise sanitaire et de l'alarmiste climatique:
L’horizon indépassable de la science
Dans ce monde post-moderne, athée, matérialiste, réductionniste, nihiliste et absurde, l’homme (et la femme ainsi que tous les autres genres indéfinis) a peur de la mort. Il ne croit pas à la vie éternelle. Il lui faut créer le paradis sur terre, l’utopie. Le trou béant laissé par la mort de Dieu le déconcerte et le terrifie. Mais comme ses ancêtres, l’homme post-moderne est toujours hanté par les forces de la nature comme les épidémies et les caprices du climat qui le menacent encore et toujours, malgré les avancées technologiques qui lui confèrent une protection sans précédent. Paradoxalement, en dépit de sa nouvelle puissance, sa peur de la mort est plus aigüe que jamais si bien que les formidables protections dont il bénéficie lui apparaissent toujours insuffisantes. Et il s’acharne à poursuivre l’utopie d’un monde à risque zéro qui adviendrait par un contrôle tout aussi extrême que fantaisiste, le tout enrobé d’un verni pseudo-scientifique. Peut-on vraiment faire advenir un monde parfait à risque zéro, sans dommages collatéraux? À un certain point, la peur obsessive de la mort tue la vie car la mort fait partie de la vie. Après avoir échappé à sa condition première qui était essentiellement la survie, l’homme civilisé est confronté depuis ce temps à la crise du sens, soit définir sa place dans l’univers ainsi que le sens de la vie. Cette quête de sens dure depuis des millénaires, et on en a encore pour très longtemps.
Dans ce long parcours, la science matérialiste est devenue le nouveau crédo de l’homme post-moderne et ses grands prêtres l’intiment à croire que la religion n’est que superstition qu’il faut dépasser si on veut s’affirmer comme évolué et sophistiqué. Bien sûr, il reste encore quelques petits mystères à percer comme l’origine de l’univers et de la vie ainsi que la nature de la conscience. Mais soyez patients, on fait beaucoup de progrès et un jour « la science » va finir par tout expliquer, ce n’est qu’une question de temps! Vraiment?
Bonjour Alain, merci énormément pour cette riche et essentielle réflexion sur les défis et enjeux de notre époque. Oui, le temps long, la patience, la détermination, la cohérence à retrouver ou à créer, le souci de l'autre et aussi, la perspective de la joie possible. Peu importent les circonstances, il est possible et essentiel de retrouver la paix, la confiance et la joie de construire, une pierre à la fois, une cathédrale des temps modernes qui soit intérieure, intégrée et intégrale. Et dont nous ne verrons pas l'aboutissement de notre vivant.
Ceci ne doit pas nous décourager, mais nous inspirer à prendre la route avec courage et en se sachant bien entouré, et quand je te lis, quand je lis mon ami Bernard, quand je rencontre tous les amis-Covid 19 que la crise m'a permis de rejoindre, un grand bonheur immédiat m'habite et me porte à proposer les ateliers que j'ai animé plusieurs années au Centre ÉPIC et dans des sous-sols d'église...
On pourrait s'en reparler si le coeur t'en dit. Merci encore pour ton engagement, ton analyse lucide de la situation actuelle et le bonheur de croître en humanisme avec une spiritualité actualisée et revitalisée.