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Avatar de Bernard Massie

Cher M. Besançon. Votre synthèse de la situation dans la quelle nous vivons et qui a des racines millénaires, est criante de vérité et sagesse.

Il m'arrive de penser que la vie nous envoie parfois des signes. Rien que cette semaine votre demande de connection sur LinkedIn a été le troisième message que j'ai reçu, dont les deux précédents sont par des interlocuteurs que j'ai connu au cours de la crise C-19 et avec lesquels j'ai collaboré, qui invitent à une prise de conscience de la spiritualité et son caractère immatériel et intemporel.

J'ai envie de partager avec vous une partie d'un essai en cours de rédaction qui m'a été inspiré par les leçons de la crise sanitaire et de l'alarmiste climatique:

L’horizon indépassable de la science

Dans ce monde post-moderne, athée, matérialiste, réductionniste, nihiliste et absurde, l’homme (et la femme ainsi que tous les autres genres indéfinis) a peur de la mort. Il ne croit pas à la vie éternelle. Il lui faut créer le paradis sur terre, l’utopie. Le trou béant laissé par la mort de Dieu le déconcerte et le terrifie. Mais comme ses ancêtres, l’homme post-moderne est toujours hanté par les forces de la nature comme les épidémies et les caprices du climat qui le menacent encore et toujours, malgré les avancées technologiques qui lui confèrent une protection sans précédent. Paradoxalement, en dépit de sa nouvelle puissance, sa peur de la mort est plus aigüe que jamais si bien que les formidables protections dont il bénéficie lui apparaissent toujours insuffisantes. Et il s’acharne à poursuivre l’utopie d’un monde à risque zéro qui adviendrait par un contrôle tout aussi extrême que fantaisiste, le tout enrobé d’un verni pseudo-scientifique. Peut-on vraiment faire advenir un monde parfait à risque zéro, sans dommages collatéraux? À un certain point, la peur obsessive de la mort tue la vie car la mort fait partie de la vie. Après avoir échappé à sa condition première qui était essentiellement la survie, l’homme civilisé est confronté depuis ce temps à la crise du sens, soit définir sa place dans l’univers ainsi que le sens de la vie. Cette quête de sens dure depuis des millénaires, et on en a encore pour très longtemps.

Dans ce long parcours, la science matérialiste est devenue le nouveau crédo de l’homme post-moderne et ses grands prêtres l’intiment à croire que la religion n’est que superstition qu’il faut dépasser si on veut s’affirmer comme évolué et sophistiqué. Bien sûr, il reste encore quelques petits mystères à percer comme l’origine de l’univers et de la vie ainsi que la nature de la conscience. Mais soyez patients, on fait beaucoup de progrès et un jour « la science » va finir par tout expliquer, ce n’est qu’une question de temps! Vraiment?

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Avatar de Robert Béliveau

Bonjour Alain, merci énormément pour cette riche et essentielle réflexion sur les défis et enjeux de notre époque. Oui, le temps long, la patience, la détermination, la cohérence à retrouver ou à créer, le souci de l'autre et aussi, la perspective de la joie possible. Peu importent les circonstances, il est possible et essentiel de retrouver la paix, la confiance et la joie de construire, une pierre à la fois, une cathédrale des temps modernes qui soit intérieure, intégrée et intégrale. Et dont nous ne verrons pas l'aboutissement de notre vivant.

Ceci ne doit pas nous décourager, mais nous inspirer à prendre la route avec courage et en se sachant bien entouré, et quand je te lis, quand je lis mon ami Bernard, quand je rencontre tous les amis-Covid 19 que la crise m'a permis de rejoindre, un grand bonheur immédiat m'habite et me porte à proposer les ateliers que j'ai animé plusieurs années au Centre ÉPIC et dans des sous-sols d'église...

On pourrait s'en reparler si le coeur t'en dit. Merci encore pour ton engagement, ton analyse lucide de la situation actuelle et le bonheur de croître en humanisme avec une spiritualité actualisée et revitalisée.

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