Réinfo Québec, un collectif citoyen au coeur des enjeux sociétaux
Entretien avec André Fortier.
André Fortier est un des fondateurs du collectif Réinfo Québec. Depuis 2021, le collectif regroupe des milliers de professionnels de la santé, d’universitaires, de scientifiques et de citoyens et propose des outils pour questionner, comprendre et agir dans le contexte des foyers de crise actuels.
Réinfo Covid Québec est devenu Réinfo Québec cette année. Ce changement de nom traduit-il une évolution de la mission du collectif ?
Dans les dernières années, nous nous sommes beaucoup concentrés sur la crise du COVID. Mais globalement, notre mission est de réinformer et de mettre en lien des professionnels et il y a de nombreux autres sujets que le COVID qui méritent une réinformation. En début d’année nous avons ouvert deux volets supplémentaires, le volet santé et le volet société. Le volet santé est important parce que s’il y avait eu une meilleure compréhension de la santé, nous n'aurions peut-être pas vécu le COVID de la même manière. Par exemple, comment a-t-on pu omettre la fonction du système immunitaire ? Nous avons créé le volet société, car nous avons vu d'autres sujets importants émerger comme l'identité numérique ou l'intelligence artificielle, dans un contexte d'ingénierie sociale. Nous avons donc décidé d’ouvrir ces deux autres volets et de devenir Réinfo Québec.
Quelles ont été les principales actions menées par Réinfo Québec depuis 2021 ?
Notre action découle du travail de Réinfo Covid créé en France par le Dr Louis Fouché, qui a mis sur pied ce collectif avec d'autres médecins. De notre côté nous avons lancé Réinfo Covid Québec au printemps 2021 et immédiatement nous avons commencé à rejoindre des médecins et des professionnels. La première action que nous avons faite est la marche des professionnels. Une première au Québec qui a permis à des professionnels de prendre la parole en public devant environ 40,000 personnes. Suite à cela nous avons fait une motion symbolique de silence sur la terrasse Dufferin à Québec. Un événement majeur où environ un millier de professionnels coude à coude s’opposaient à l'obligation vaccinale du 15 octobre 2021.
Nous avons ensuite laissé les manifestations à d'autres pour nous concentrer sur des conférences de presse et des panels de professionnels (médecins, scientifiques, avocats, psychologues, etc.).
Ce qui nous importe, ce n'est pas de faire du sensationnalisme, mais d'apporter les informations qui nous semblent pertinentes.
Nous avons réalisé deux panels consacrés aux sciences humaines et sociales, et deux panels sur la censure que vivent les professionnels dans leur milieu de travail. Nous avons également fait beaucoup de vidéoconférences pour soutenir des professionnels et avons mis sur pied différents comités, de médecins, de scientifiques, de personnes dans le domaine de la santé, etc. Parallèlement nous animons aussi un site web avec plus 130 articles et des contenus vidéo.
Ce qui nous importe, ce n'est pas de faire du sensationnalisme, mais d'apporter les informations qui nous semblent pertinentes. Récemment, avec des médecins, nous avons écrit quatre lettres au Collège des médecins et aux instances publiques avec une série de questionnements parce qu'au fil du temps, beaucoup d'informations ont été publiées au sujet des fameuses injections ARNm, qui finalement ont démontré qu'elles ne sont ni sûres ni efficaces. Et malgré cela, c'est le silence total des instances de santé et du Collège des médecins. Aujourd'hui, il est inexcusable de garder le silence et encore moins de redémarrer une campagne vaccinale qui touche toujours des personnes qui sont très peu à risque comme les jeunes, les enfants et les femmes enceintes, en piétinant le code de déontologie du Collège des médecins qui repose sur un consentement libre et éclairé.
Quel bilan tirez-vous de l’activité du collectif auprès de ses membres et des institutions ?
Nous avons réussi à rassembler des professionnels et des citoyens malgré le clivage énorme de la société québécoise entretenu par le gouvernement et les médias. Nous avons réinformé et permis à de nombreuses personnes de prendre des décisions plus éclairées quant aux injections ARNm. Globalement les gens sont très reconnaissants du travail que nous faisons comme nous avons pu le constater lors de la tournée de 12 conférences avec autant de conférenciers . Le public était heureux de rencontrer des personalités comme Patrick Provost, Robert Béliveau et Christian Linard. Je pense qu'il faut aussi voir nos actions dans une perspective à plus long terme, mais nous ne disposons pas encore du recul nécessaire pour le faire.
Comment évaluez-vous la mobilisation de la société civile et du public en général sur les grands enjeux présentés par Réinfo Québec ?
L'obligation vaccinale, les masques, le couvre-feu, ont touché et révolté une bonne partie de la population et la mobilisation citoyenne était beaucoup plus palpable qu'elle peut l'être aujourd'hui. Mais ceux qui restent mobilisés sont peut-être ceux avec lesquels nous pouvons aller plus loin. Ils ont une détermination que d'autres n'ont pas et c'est avec plaisir que je collabore avec ces gens-là qui continuent à être actifs et qui font preuve de courage et de persévérance.
… il y a aussi ce danger de penser que c'est terminé. Je pense qu'il y a une partie des gens qui disent « bon, c'est derrière nous ». Mais ce n'est pas derrière nous.
C'est normal quand on est moins concerné personnellement d’être moins impliqué, mais il y a aussi ce danger de penser que c'est terminé. Je pense qu'il y a une partie des gens qui disent « bon, c'est derrière nous ». Mais ce n'est pas derrière nous. On le voit encore récemment, avec la volonté de mettre des injections ARNm dans le calendrier vaccinal pour les enfants, alors que l'on ne connaît ni l'efficacité ni l'innocuité de ces produits. Il y aussi cet objectif de produire des centaines de nouveaux vaccins ARNm dans les prochaines années. Ce n'est qu'un aperçu de ce qui nous attend et il faut donc demeurer absolument vigilant. Cela ne concerne pas que la vaccination et il y a d'autres sujets du même genre qui montrent que l’argent prime sur santé. Les entreprises pharmaceutiques sont une industrie d'environ 1,200 milliards annuellement et le but de ces entreprises est de faire de l'argent. On sait aussi que l'OMS, malheureusement, est financée dans une très grande proportion par des intérêts privés comme Bill Gates et ses fondations. Tout cela est assez inquiétant et je pense que l'on a besoin de collectifs comme Réinfo Québec pour suivre ces différents dossiers, évidemment en collaboration avec les citoyens parce qu'on ne peut pas tout faire tout seul.
Quelles actions envisagez-vous pour 2024 ?
Nous allons continuer notre pression sur les instances de santé, l'INSPQ, le Collège des médecins et autres, tant qu'il n'y aura pas une position claire par rapport entre autres aux injections ARNm. Nous allons continuer à soutenir certains professionnels, comme Patrick Provost et Christian Linard. Nous allons aussi poursuivre nos conférences en raison du succès rencontré cet été, et développer davantage nos volets santé et société. Enfin, nous allons nous adapter selon l’actualité, car tout va très vite et il faut rester vigilant face aux développements de nouvelles technologies qui ne sont pas toujours pour le bien de l’humanité.
Propos recueillis le 11 octobre 2023.
Bravo à toute l'équipe de Réinfo Québec!
J'adhère totalement à l'esprit de ce mouvement ; je félicite les initiateurs pour leur dévouement , courage et persévérance à rétablir les droits fondamentaux humains .