À l'heure des choix existentiels, gardons le cap pour passer le "cap de Bonne-Espérance".
Par Alain Bezançon et Marie de la Luce.
Le cap de Bonne-Espérance est le cap du bout du monde de l’Ancien Monde, le passage historique vers de nouveaux territoires, de nouveaux possibles, mais c’est aussi le cap de tous les dangers.
Version mise à jour le 30.07.2023
Enjeux
Environnement, Social, Gouvernance (ESG), Diversité, Éthique, Inclusion (DEI), ces préoccupations parfaitement louables et nécessaires sont désormais au cœur des discours d’une partie de la classe politique occidentale, des grandes ONG internationales, mais aussi des fonds d’investissement et des entreprises.
Mais comment garder les intentions originelles vertueuses de toutes ces initiatives ?
Pour conserver notre sécurité et notre intégrité physique et morale, comment régler le GPS universel au service du bien commun et du Vivant pour passer le cap de Bonne-Espérance, cap de tous les dangers ?
Comment éviter que notre humanité ne s’égare dans cette zone de turbulences aux vents erratiques et meurtriers et pourtant faussement réjouissants ?
Comment préserver nos précieuses énergies qu’une fausse route pervertirait et gaspillerait ?
Tels sont les enjeux existentiels de la période dans laquelle nous sommes entrés.
La force et la pulsion du Vivant sauront-elles être des facteurs assez puissants pour garder notre cap et passer le cap de Bonne-Espérance ?
Risques
Actuellement, le risque le plus prégnant est l’instrumentalisation des crises sanitaires, sociales et environnementales et le glissement régulier et sournois vers un capitalisme de surveillance, outil le plus efficace permettant d’assurer le statu quo des pouvoirs et lobbies en place. Les dernières lois en cours (sur l’identité numérique, le partage des données européennes aux États-Unis, et ce florilège de lois supranationales prenant le contrôle sur nos institutions nationales) renforcent ces craintes de plus en plus légitimes.
Contrôle des populations, censure des médias et des réseaux sociaux, limitation des mouvements, rationnement et crédit social, monnaies numériques programmables et « indexables » non plus à l’étalon or, mais au crédit social, fin de la propriété privée, mais privatisation des ressources naturelles et du Vivant (notamment via le commerce des semences et de la plupart des principes actifs de la nature ), législations en faveur de la modification du génome du Vivant 1 y compris pour le génome humain avec des « thérapies » ARNm en phase d’essai clinique administrées mondialement, femmes enceintes et nourrissons inclus, destruction des valeurs familiales et de l’identité individuelle, tous les secteurs de la société sont concernés par ces mesures qui tentent même de redéfinir les genres, la sexualité et les tabous ancestraux qui y sont associés.
C’est dans ce contexte de transition sociétale que le risque de dérive totalitaire est le plus grand, lorsque le matérialisme technocratique se pare de l’arc-en-ciel idéologique d’un progressisme douteux, mais malheureusement encore digestible par une majorité bien-pensante et/ou hypnotisée par une confiance absolue dans l’autorité perçue comme bienveillante.
Les pensées de Gramsci n’ont jamais été autant d’actualité:
Le vieux monde se meurt, le nouveau monde tarde à apparaître et dans ce clair-obscur surgissent les monstres.
Garder le cap en adoptant une « approche systémique »
"Si nous ne changeons pas notre façon de penser, nous ne serons pas capables de résoudre les problèmes que nous créons avec nos modes actuels de pensée." Disait Albert Einstein.
Cette nouvelle manière de penser a un nom : l'approche systémique. De nature transdisciplinaire et holistique, elle permet de quitter un mode de pensée segmenté et linéaire, d’embrasser la globalité de notre environnement, d’appréhender la complexité pour en faire émerger des ferments de solutions nourris de bon sens et d’une riche culture générale permettant une compréhension globale des événements et du monde.
Cette approche est un outil cognitif nécessaire pour se libérer des conditionnements et des croyances ayant permis l’acceptation d’incohérences et de dissonances cognitives majeures, ayant conduit nos concitoyens à déléguer grand nombre de décisions importantes à des autorités extérieures et à accepter des mesures contraires à leurs intérêts individuels et collectifs.
L’heure est à la déconstruction de nombreux narratifs erronés sur lesquels se sont bâtis « le vivre ensemble en société sur notre Terre » et à la création d’une nouvelle réalité.
Garder le cap en recalculant notre itinéraire
De nombreuses associations et collectifs, généralement motivés par des intentions sincères, s’inscrivent dans les tendances ESG et DEI en bénéficiant de l’appui des structures gouvernementales, financières et politiques en place. Ces associations « passerelles entre les mondes », désireuses de servir le bien commun et d’accompagner le changement de paradigme devront pourtant, à un moment donné, prendre position, car la société technocratique et transhumaniste qui est proposée est trop souvent en négation avec la vie, les droits humains essentiels et en déconnexion du lien sacré de l’humain avec le Vivant.
Elles devront alors faire usage de ces nouveaux outils systémiques et réaligner leur boussole intérieure en faisant leur examen de conscience afin de recalculer un itinéraire permettant de dépasser ce cap de tous les dangers pour éviter de se fracasser sur les dangereux écueils.
Elles devront choisir de s’éloigner d’un système devenu de plus en plus totalitaire, car excluant tout débat citoyen collectif et de remettre en question les nombreux narratifs concernant les plus grands choix sociétaux que l’humanité n’ait jamais eus à prendre pour assurer la résilience de sa civilisation et préserver la vie. Cette prise de recul les exposera au risque d’une exclusion qui sera certes plus brutale que celle vécue par ceux qui ont remis en question le bien-fondé des mesures sanitaires de la C19.
Garder le cap en choisissant de nourrir la vision d’un futur fait de paix et de joie
Utilisant le même vocable et portées par les mêmes intentions, de très nombreuses initiatives citoyennes organiques ont vu le jour et servent les mêmes buts, mais en marge des institutions et de la société civile traditionnelle. Elles ne bénéficient d’aucune visibilité ni subvention, et peu d’appuis politiques ou corporatifs. Avec très peu de moyens, elles développent des alternatives dans tous les domaines (santé, éducation, technologie, économie, finance, etc.) qui demeurent très embryonnaires dans leur déploiement, mais sèment les germes de l’espoir d’une autre façon de vivre en harmonie avec le Vivant. Elles font la preuve que des solutions respectueuses du Vivant et de la dignité humaine existent pour affronter les différentes crises systémiques. Solutions qui passent par une véritable transformation personnelle accompagnant la notion d’expansion d’unité de la conscience planétaire.
Marginales, parfois isolées, loin des préoccupations quotidiennes des populations, ces initiatives citoyennes ont en commun d’être composées de citoyens riches de leur diversité (en grande majorité les « créatifs culturels 2 »). Remettant en question la plupart des narratifs sociétaux véhiculés par la société de consommation et son chef d’orchestre le néo-capitalisme de surveillance et interrogeant les intentions sous-jacentes des acteurs impliqués, elles reprennent la confiance aveugle accordée aux acteurs économiques et institutions de tout ordre à qui elles avaient longtemps délégué les grandes décisions sociétales concernant leur futur. Elles retrouvent leur libre arbitre et leur souveraineté pour se réapproprier leur destinée et envisager un autre « vivre ensemble en paix et harmonie avec la Terre et les humains ».
Ces initiatives citoyennes sont le fer de lance d’un mouvement mieux outillé pour résister aux assauts d’une société de contrôle rampant dont l’avènement peut sembler inéluctable … sauf à l’occurrence du facteur « improbable », cher à Edgar Morin :
L’improbable s'est très souvent produit dans l'Histoire. Athènes, petite bourgade minable, a deux fois résisté à l'énorme Empire perse et, grâce à cette résistance, la philosophie et la démocratie sont nées.
Nourrissons collectivement la vision de ce facteur improbable, porteur d’un futur fait de paix, de joie et d’harmonie au sein du Vivant.
Ces initiatives citoyennes constituent le superbe terreau vivant, fertile et résilient où les pousses du renouveau sont en germination. À l’image du Vivant, elles ne pourront fleurir qu’au moment propice du printemps; cette renaissance émergera quand la vague de froid « totalitaire » régressera sous le poids de ses propres contradictions.
Nous savons, et les sciences quantiques l’ont prouvé, que toute réalité concrète est le fruit d’une vision passée. Alors l’heure est au temps de la cocréation active et joyeuse : cocréons cette vision du futur ensemble pour qu’il advienne !
Garder le cap en choisissant la liberté, la dignité et la solidarité
En tant que citoyens, nous aurons aussi à faire des choix existentiels au moment d’entrer dans une période de froid totalitaire plus ou moins longue où la notion d'engagement va prendre toute sa dimension au sens de renouvellement quotidien de l'affirmation de sa vérité.
Pour celles et ceux qui choisiront la dignité en refusant l’aliénation, la foi et la force du réseau seront sûrement les meilleurs alliés pour assumer aussi longtemps que possible une mission de vie exigeante, mais indispensable.
Nous aurons tous à choisir entre la vie et la non-vie et non entre la vie et la mort, car on peut être vivant même dans la mort alors que la non-vie est le renoncement de ce qui fait de nous des êtres humains divins.
"Choisis la vie et tu vivras" ces paroles prendront toute sa dimension durant cette période.
Garder le cap en choisissant une humanité «pleins potentiels» plutôt qu’«humanoïde»
Malgré les apparences du moment, cette extraordinaire confrontation aux allures de Fin des Temps est totalement en faveur de la vie. En effet, les partisans de la non-vie, celle de l'aliénation et de la fusion avec la machine, se battent sur un plan matériel aux capacités restreintes, car limitées alors que les humains pleinement vivants (car intégrant toutes les dimensions de l’existence : matérielles et spirituelles, visibles et invisibles) évoluent sur un plan aux potentiels infinis dès lors qu’ils en ont pris conscience et qu’ils les mettent en œuvre.
Comme l'exprime Ervin Laszlo3 :
“(...) Face à la crise existentielle actuelle, l’Homme (...) est amené urgemment à s’interroger sur sa nature profonde (...); il doit renouer avec son autorité et souveraineté intérieure, faire appel à ses capacités non rationnelles afin de lui permettre d’atteindre le plus haut niveau de cohérence qui est en lui, dans la nature et dans tout l’univers.”
L’humain de demain porteur des générations à venir sera celui qui s’ouvrira à ses pleins potentiels au-delà de son mental et de ses cinq sens pour utiliser ses dons supra mentaux et extra-sensoriels (clairvoyance, clairaudience, clairsentience, claircognizance, clairgustance, clairolfaction, clairalience). Les philosophies anciennes et grands courants spirituels en parlent depuis toujours. Nous y arrivons…
Garder le cap en manifestant notre nature spirituelle
Notre espérance est la foi en l'Homme et sa capacité à plonger au cœur de lui-même pour y trouver son essence divine qui est le dénominateur commun universel dont la découverte par le plus grand nombre est garante de la survie de l'Humanité.
Cette découverte, cette révélation est la véritable Apocalypse qui se joue dans le cœur de chacun d'entre nous, car nous portons tous l'Humanité entière avec sa part d'ombre et de lumière.
D'un côté une contraction qui tend vers l'autodestruction et de l'autre une expansion qui tend vers l'infini.
Nous ne sommes pas des êtres humains vivant une expérience spirituelle, mais des êtres spirituels vivant une expérience humaine.
Pierre Teilhard-de-Chardin
Nous devons intégrer les différents niveaux de réalité, les plans matériels et spirituels dans nos décisions et nos actions. Rester sur le plan matériel de la raison pure, c'est se priver d'un avantage décisif et se battre sur le terrain que d’autres forces dominent totalement.
Et malgré tous les moyens et tous les efforts pour anéantir la vie en l'Homme, cette capacité à l'expansion divine reste présente et actionnable jusqu'à son dernier souffle, car elle est son essence même.
Conclusion
Saisissons toutes les opportunités que cette période inédite nous offre pour choisir et tenir le bon cap. Nous aurons alors toutes les raisons de l’espérance en la métamorphose de notre humanité. Le cap de Bonne-Espérance pourra alors symboliser véritablement le cap de toutes les joies et « bonheurs / bonnes heures » à vivre.
Législations en faveur de la modification du génome du Vivant à travers, entre autres, des semences OGM officiellement non autorisées en Europe … mais contournant l’interdiction avec l’appellation « semences agricoles issues de biotechnologies génomiques » actuellement en cours d’approbation au niveau européen.
Créatifs culturels : Les créatifs culturels sont un vaste groupe socio-culturel mondial à la pointe du changement sociétal, et qui a été mis en évidence par le sociologue américain Paul Ray et par la psychologue américaine Sherry Anderson. Pour en savoir plus sur les caractéristiques françaises : https://www.souffledor.fr/creatifs-culturels/1185-creatifs-culturels-en-france-les--9782913492448.html
Selon Ervin Laszlo : « L’univers en tant que système complexe en constante évolution, passe régulièrement par des phases de chaos dans sa recherche permanente de nouveau point d’’équilibre. Face à la crise existentielle actuelle, l’Homme, en tant que partie intégrante de ce système complexe, est amené urgemment à s’interroger sur sa nature profonde afin de jouer sa partition dans le grand concert de l’univers ; il doit renouer avec son autorité et souveraineté intérieure, faire appel à ses capacités non rationnelles afin de lui permettre d’atteindre le plus haut niveau de cohérence qui est en lui, dans la nature et dans tout l’univers. Ainsi il vibrera en accord parfait avec son environnement et sera sur la voie de l’unité avec l’univers.»
Nobel Doctor Uncovers Future of Mankind: Will We Survive the Coming Great Shift?
Encore une fois, merci pour ce magnifique texte inspiré et inspirant. Garder le cap bonne espérance est souvent très difficile et c'est à travers d'aussi beaux écrits que j'y arrive. Merci de faire une différence dans ma vie.